6 façons d’exploiter les saisons quand on écrit un roman – L’automne
Dans un article précédent, j’ai présenté des éléments de langage pour créer une atmosphère estivale et donner chaud à vos lecteurs. Cet article vous offre le champ lexical de l’automne !
Quand je lis un roman, ce que j’aime par-dessus tout, c’est oublier mon quotiden, comme si une bulle me coupait de ma réalité pour quelques heures.
Pourtant, en tant que bêta-lectrice, il m’arrive de lire des chapitres entiers dans lesquels l’auteur a tellement voulu faire avancer l’intrigue et/ou faire évoluer ses personnages, qu’il en a oublié d’ancrer ses scènes dans une atmosphère bien construite capable de créer cet “effet-bulle”.
Si votre roman ou votre nouvelle appartient au genre réaliste, savez-vous la date exacte à laquelle se passe la scène que vous écrivez ?
C’est essentiel, car une façon simple et efficace de créer une atmosphère qui captivera votre lecteur est de penser à la saison dans laquelle votre scène se passe et d’exploiter tous les éléments, activités et sensations offerts par celle-ci.
Êtes-vous capable de donner l’impression à votre lecteur d’entendre la pluie tomber dehors ? De lui donner envie d’aller sauter dans les flaques ?
Cet article vous offre des éléments de langage pour créer une atmosphère automnale. J’espère que ces mots vous inspireront pour créer des scènes qui donneront envie à vos lecteurs d’enfiler leurs bottes de pluie et d’aller aux champignons !
Voici six façons d’utiliser les éléments de langage de l’automne lors de la rédaction de votre roman ou pendant sa réécriture :
1. Pour vos descriptions
Il suffit souvent de quelques détails précis pour dessiner à grand trait le contexte de votre scène. L’imagination du lecteur fait le reste.
Le trottoir est-il couvert de feuilles multicolores ? Les enfants ont-ils leur cartable flambant neuf sur le dos pour la rentrée scolaire ? Les vitrines se remplissent-elles de citrouilles sculptées ? C’est sûr, c’est l’automne !
2. Pour donner à vos figurants des activités pertinentes
Le décor dans lequel évolue vos personnages est composé d’autres êtres humains. En automne, un vendeur de marrons grillés peut se trouver sur le chemin de vos personnages, qui doivent alors contourner le chariot rempli de marrons chauds et odorants.
3. Pour donner à vos personnages secondaires des préoccupations cohérentes
Les personnages secondaires doivent avoir une vie propre. Mais leurs intrigues n’auront pas la même profondeur que celles de vos protagonistes principaux. Par exemple, le voisin retraité peut ne penser qu’à retrouver le coin à champignons parfait sur lequel il était tombé par hasard il y a trois ans.
4. Pour illustrer symboliquement les émotions de vos personnages
Cette utilisation est la plus dangereuse. Gare aux clichés ! La pluie fine qui tombe depuis des jours reflète-t-elle l’ennui de votre protagoniste ? Ou les frisottis dans ses cheveux à cause de l’humidité ambiante gonflent-ils au fur et à mesure que son agacement monte ?
5. Pour faire passer le temps
Quoi de mieux que les saisons pour exprimer le temps qui passe ? Si vous voulez éviter les expressions temporelle telles que “quelques mois après”, alors la description des saisons est votre alliée. Quelle est l’évolution de ce bosquet que votre héros voit tous les jours de la fenêtre de sa cuisine ?
6. Pour faire monter la tension
Au loin, dans la forêt, on entend des coups de feu de plus en plus fréquents, tirés par des chasseurs, les bourrasques de vent sont de plus en plus violentes et empêchent votre héros d’avancer. Voilà des détails qui contribuent efficacement à la tension générale de votre scène !
Que ce soit au cours de la rédaction de votre premier jet, ou bien pendant la réécriture, n’hésitez pas à saupoudrer votre manuscrit de ces éléments de langage qui vous permettront d’ancrer votre récit dans le réel et de créer pour votre lecteur cet “effet-bulle”.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !