Guide des genres et sous-genres de l’imaginaire, Apophis
L’article d’aujourd’hui vient s’ajouter à cette pile virtuelle de livres à lire pour les auteurs et concerne en particulier le genre de l’imaginaire.
Guide des genres et sous-genres de l’imaginaire est écrit par Apophis, qui raconte ses (très nombreuses !) lectures dans tous les genres de l’imaginaire sur son site depuis janvier 2016.
J’ai eu un coup de coeur pour ce livre qui m’a aidée à y voir plus clair dans la jungle des différents genres de l’imaginaire : leurs définitions pleines de nuances, leurs auteurs classiques et leurs évolutions au fil du temps.
Il peut vous aider à préciser LE genre dans lequel vous avez envie d’écrire, quels en sont les codes et vous en montrer les romans et auteurs phares.
Note : aucun lien n’est sponsorisé, je suis juste une cliente satisfaite !
1 – Une approche éclairante du genre de l’imaginaire
Je trouve les genres de l’imaginaire compliqués à distinguer. Grâce à ce livre, j’ai compris deux raisons qui expliquent cette confusion :
👉 Premier piège, la France et les pays Anglo-Saxons ne classifient pas les genres de l’imaginaire de la même façon. Le « fantastique », par exemple, est une catégorie qui fait débat. J’y reviendrai.
👉 Deuxième piège, le marketing est passé par là ! Et il y a des catégories marketing qui ne sont pas vraiment des genres littéraires en soi. Ce sont plutôt des niches pour atteindre des lecteurs bien précis. La limite est floue entre les deux. Par exemple, la « bitlit » est une catégorie de romans qui regroupe spécifiquement les romans d' »urban fantasy » avec des loup-garous. Mais est-ce un genre en soi ou bien un hashtag pratique pour se positionner au niveau marketing ?
Ce livre n’est pas structuré comme un dictionnaire ou une encyclopédie, avec des définitions et des classifications. Il y a de ça bien sûr, mais il y a aussi une prise de recul et des réflexions sur le genre de l’imaginaire.
Les genres et sous-genres se transforment et se mélangent et ça donne le tournis ! C’est bien une exploration d’un genre imaginaire en mouvement, avec des courants qui se répondent entre eux et qui répondent aux événements du monde. On voit défiler les valeurs et les espoirs de nos sociétés, sous la forme d’histoires, qui, certes, font apparaitre des éléments fantaisistes, mais qui cherchent toujours à exprimer une vérité sur l’humanité.
Des questionnements intéressants sont explorés sur les chevauchements entre les genres et des hypothèses sont émises sur le futur du genre imaginaire.
Enfin, pour chaque genre et sous-genres, une liste de romans est proposée.
2 – Des nuances du genre de l’imaginaire enfin claires (pour moi)
J’ai enfin compris le réalisme magique ! Je me souviens avoir lu Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez et je mettais ce livre dans le genre « fantastique ». Mais il me semblait bien que ce n’était pas si simple et qu’il y avait une nuance que je ne saisissais pas. Je savais aussi qu’il était classé dans le genre « réalisme magique », mais je ne voyais pas la différence avec le fantastique. Et maintenant j’ai compris !
Le réalisme magique, c’est quand des choses fantastiques ou surnaturelles se passent, mais que tout le monde trouve ça normal. Le personnage ne sursaute pas si son chien se met à lui parler. Ou il ne trouve pas étrange qu’une personne lévite soudainement. Alors que le fantastique, c’est justement l’irruption d’un élément surnaturel qui vient complètement bouleverser la vie du protagoniste.
Le genre « fantastique » n’a pas d’équivalent dans le monde anglo-saxon. En effet, le genre « fantasy » ou « merveilleux » a plutôt tendance à développer tout un monde magique dans l’histoire. Le « fantastique », lui a souvent un élément surnaturel et le personnage doit y faire face. Par exemple, La Métamorphose de Kafka est une nouvelle fantastique. Ce n’est pas magique ou merveilleux et ça ne débouche pas sur un monde caché. Au contraire, c’est souvent sombre et joue avec la santé mentale et/ou la folie du protagoniste.
3 – Des sous-genres obscurs
J’ai découvert également que de nombreux genres et sous-genres apparaissent et disparaissent des rayons et des catalogues, surtout en fonction de ce qu’il se passe dans le monde et de ce qui touche les lecteurs à ce moment-là. Tous ne survivent pas.
Par exemple, le « hope punk » est un courant apparu aux Etats-Unis pendant la présidence de Trump. Il s’agit d’histoires de luttes collectives pour changer le monde. Ce genre a pour but de donner de l’espoir et de montrer la nécessité du collectif pour défendre ses valeurs.
Un exemple plus connu est le « cyberpunk », qui est apparu quand les ordinateurs et Internet ont commencé à nous faire peur. Il s’agit d’histoires centrées sur les technologies informatiques, qui se concentrent sur leurs dangers, avec une ambiance souvent underground et sombre. Et ce genre a sûrement de beaux jours devant lui avec l’évolution rapide de l’intelligence artificielle.
Enfin, j’ai découvert le sous-genre du « climate fiction », qui regroupe des histoires de science-fiction qui explorent les conséquences du changement climatiques.
En conclusion, le genre de l’imaginaire
n’a plus de secrets pour moi ! Et j’ai une bonne référence à portée de main en cas d’interrogations.
Ce livre est pour vous si vous avez envie de vous plonger dans un univers complexe et plein de nuances. Vous comprendrez mieux les codes du genre de l’imaginaire, son histoire et vous trouverez peut-être même de l’inspiration pour contribuer à son futur !